Anciennement tailleur de pierre, Seb Ji est désormais vice-président de la technologie chez Proteus VR. Lorsqu’il décide de changer de voie, Seb Ji choisit le programme Réalité virtuelle, mixte et augmentée à l’Institut Grasset. À la suite d’une référence de son professeur, il débute un stage chez Proteus VR. « Au début, j’étais engagé en tant que simple développeur en apprentissage. J’ai quand même monté les échelons assez vite, considérant qu’en ce moment je suis vice-président de la technologie. Je supervise la commercialisation ainsi que le développement technologique à l’international », explique-t-il. « Je travaille principalement dans Real Engine, donc les cours avec Pascal Guy, les cours de modélisation 3D, de programmation et le C++, ce sont des apprentissages qui m’ont servi », se remémore-t-il.

Proteus VR est une compagnie qui « développe une solution éducative pour les écoles à travers le monde », définit Seb Ji. « Ce qu’on fait, c’est qu’on développe des laboratoires scientifiques virtuels, en réalité virtuelle et augmentée. On a un engin chimique scientifiquement programmé en arrière qui va venir contrôler toutes les réactions possibles entre les différents produits, les différentes molécules, de sorte à venir simuler complètement la chimie en arrière du programme. C’est comme si l’étudiant était dans une salle de classe, mais en réalité virtuelle et augmentée », renchérit-il. À quoi cela peut-il servir? « Cette technologie permet l’accessibilité à ces apprentissages scientifiques pour les écoles qui n’ont pas nécessairement les moyens de s’équiper de vrais laboratoires physiques, ainsi qu’au niveau de l’éducation à distance. Ça permet également d’aller plus loin que ce qu’on peut faire traditionnellement dans une salle de classe, je pense notamment à des expérimentations sur la radioactivité, ou encore d’être capable d’entrer dans le corps humain et de voir comment ça se passe », énumère Seb Ji.

Au début de ses études à l’Institut Grasset, Seb Ji prévoyait aller travailler dans le domaine des jeux vidéo. « Finalement, je dois avouer que je suis plus que content de m’en être éloigné », ajoutant qu’il ne souhaite pas diminuer cette industrie, étant lui-même un « éternel gamer » selon ses dires. Il s’explique : « C’est sûr que le fait de travailler sur des solutions éducatives donne un certain sentiment de contribuer à l’éducation des futures générations. » Dans le cadre de ses fonctions, Seb Ji est appelé à faire de nombreux voyages d’affaires, de prendre part à des conventions et des congrès scientifiques en plus de s’occuper du développement de marché et de la recherche de partenaire. « J’ai beaucoup plus de responsabilités parce que je suis dans un domaine qui est encore plus niche que ce qu’on voit normalement dans la réalité virtuelle », souligne-t-il.

Lorsque questionné sur un projet qu’il aimerait mettre de l’avant depuis son passage à l’Institut Grasset, Seb Ji aborde le spectacle PIXEL du festival EXCLAM organisé par les fondateurs du Montreux comédie Festival, où il était technicien de scène VR/AR. Il s’agit d’un partenariat entre Proteus VR et le festival. Leur objectif était alors de faire « une première mondiale d’un spectacle d’humour où les artistes seraient en réalité virtuelle et où tout serait projeté sur les gros écrans géants du théâtre St-Denis à Montréal », décrit-il. « J’ai été la première personne à faire l’intégration de la réalité virtuelle dans un milieu de spectacle au niveau de la projection », souligne notre diplômé.