Pierre Blanchet

Diplômé du programme Inspection en bâtiment – 2023

Pierre Blanchet est inspecteur du cadre bâti spécialisé en contrôle du bruit pour la ville de Montréal, plus précisément l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Avant son entrée à l’Institut Grasset, il était spécialisé en acoustique. Grâce à la formation de huit mois qu’il a suivie dans notre établissement, il a pu diversifier ses tâches et ajouté une corde à son arc. « C’était une curiosité que j’avais en travaillant avec mes collègues inspecteurs », explique notre diplômé.

Cette « double casquette » lui permet de varier les missions qu’on lui confie. « Quand quelqu’un souhaite effectuer des rénovations, des travaux ou même construire un bâtiment au complet, ça lui prend des permis municipaux », explique-t-il. « Il s’agit d’autorisations qui sont raccordées au Code national du bâtiment. Des inspecteurs doivent s’en assurer et aller les vérifier. Ils doivent vérifier si tout est conforme, non pas du point de vue du Code, mais plutôt du point de vue du règlement d’urbanisme ou de construction et des différents règlements municipaux », précise-t-il.

Ces connaissances sur le Code national du bâtiment, Pierre les a obtenues grâce au programme d’Inspection en bâtiment de l’Institut Grasset. « Je ne connaissais pas le Code, ou très peu », indique-t-il. Sa formation lui a également permis d’en apprendre plus sur « tout le squelette d’un bâtiment », comme elle forme les étudiants pour faire des inspections préachat.

« En fait, à mon travail, on fait surtout de l’occupation et du logement, donc nous allons directement dans les logements relever toutes les non-conformités qu’il peut y avoir, et on touche même un peu à la salubrité », ajoute-t-il.

En un mois, Pierre a un minimum de 60 inspections à effectuer. Si le nombre semble élevé, notre diplômé se fait rassurant : « Souvent, on va au même endroit plusieurs fois. Par exemple, la semaine passée, je travaillais à ce qu’on appelle le bureau des urgences. Dans ce cas-ci, l’urgence était un mur de façade dangereux qui menaçait de s’effondrer. À partir de là, on doit évaluer si on doit évacuer le bâtiment et installer des périmètres de sécurité. Je dois par la suite y retourner tous les deux ou trois jours, afin de m’assurer que le périmètre est toujours en place et que le mur n’a pas bougé plus que ce qu’il avait bougé initialement. » Ce nombre minimum à respecter, explique notre diplômé, permet de « maintenir une certaine cadence. »

Dans une journée typique, Pierre doit répondre à des requêtes, c’est-à-dire des résidents qui appellent pour se plaindre directement. « Par exemple, quelqu’un appelle à la Ville pour indiquer qu’il a une infiltration d’eau et qu’une partie de son plafond s’est effondré. C’est un cas assez récurent », commente Pierre. « À partir de là, on communique avec le citoyen, on prend un rendez-vous, on fait une inspection, on suit le protocole, on envoie des avis d’infraction, puis on trouve une solution pour résoudre la problématique », énumère-t-il.