Découvrir le parcours de Mathieu Métivier, évaluateur municipal

Aujourd’hui évaluateur municipal à la Ville de Longueuil, Mathieu Métivier nous parle de son parcours d’étudiant à l’Institut Grasset!

Mathieu, comment as-tu découvert le DEC en évaluation immobilière de l’Institut?

Au départ, j’aspirais à devenir urbaniste. Mes études m’ont un peu déçu, je voyais le tout comme une science appliquée, mais c’était plutôt très théorique. J’avais envie de faire du terrain. Je ne connaissais pas grand-chose à l’évaluation immobilière au départ. En tant que propriétaire, je ne faisais que de payer mon compte de taxes! C’est vraiment le côté immobilier qui m’a attiré. En me renseignant, j’ai compris que les évaluateurs étaient des professionnels en immobilier, que c’était du concret. Il y a aussi un volet architecture bien intéressant. Donc à la fin de mon BAC en urbanisme, je me suis mis à regarder les différentes formations techniques dans les Cégeps, à travers le SRAM.

Au final, c’est Google qui m’a fait découvrir l’Institut Grasset, que je ne connaissais pas du tout. Je n’étais familier qu’avec le Collège André-Grasset. Je suis allé voir un orienteur privé, qui m’a donné beaucoup d’informations sur l’Institut et sur le programme en évaluation en immobilier. J’ai finalement assisté à une présentation du programme par l’Institut, on m’a parlé du côté technique très fort de la formation et c’est exactement ce que je cherchais. Ça résonnait beaucoup avec l’urbanisme. La durée de la formation en 16 mois seulement a pesé lourd dans mon choix. Je me disais “Wow, dans un an et demi, je me retrouve sur le marché du travail”. Ça m’a beaucoup accroché et j’ai débuté la formation en août 2009.

Comment s’est déroulée ta formation?

J’avoue que, quand tu suis une formation intensive de 16 mois, que tu as les 2 pieds dedans, toujours le même monde, tu peux avoir hâte de passer à autre chose.
Par contre, la qualité de l’enseignement m’agréablement surpris. La plupart des chargés de cours étaient des évaluateurs agréés, qui travaillaient dans le secteur public et privé. On pouvait vraiment voir avec eux les différentes réalités du marché du travail. C’était le plancher des vaches.

Pour les cours complémentaires, architectures, génie, c’était la même chose. Ça m’a fait du bien, c’était bien différent de l’université. J’avais un travail étudiant la fin de semaine, mais la semaine c’était 100% les études. J’avais des collègues de classe qui avaient des enfants, ça ne devait pas être évident. C’était extrême, mais moindre que mes études universitaires. J’étais bien préparé grâce à ça. Je me souviens, on pouvait finir une session le vendredi et commencer la nouvelle le lundi suivant. C’était quelque chose.

Et ton stage en entreprise?

J’ai trouvé le stage par moi-même, puis ce fut d’ailleurs mon premier employeur. C’était une firme généraliste privée, à Varennes. J’ai été là pratiquement 1 an. J’avais tout à apprendre, mais j’avais une bonne base. La formation m’avait préparé, je savais exactement à quoi m’attendre des employeurs. Par la suite, je suis allé travailler au municipal, à la Ville de Longueuil.

Ce n’est qu’une fois sur le marché du travail que j’ai vraiment compris que je partais avec une longueur d’avance, que j’avais reçu une formation de qualité. J’ai déjà eu des employeurs qui m’ont confirmé que les étudiants de Grasset étaient des candidats nettement plus intéressants.

Le marché de l’emploi, ça se passe comment?

Pour le métier de technicien en évaluation, particulièrement au municipal, il y a une très bonne sécurité d’emploi. Peu importe la situation, pandémie ou non, on doit procéder aux évaluations. Je pense que l’important pour un travailleur c’est de se spécialiser ; municipal, expropriation, valeur assurable, etc. Selon tes intérêts, tu peux travailleur davantage sur le terrain ou au bureau.

Tu es aujourd’hui chargé de cours à l’Institut Grasset?

Il s’agit d’un concours de circonstances. En 2018, Monsieur Castro, le coordonnateur du programme en évaluation de l’Institut, m’a contacté afin de savoir si j’avais envie de devenir chargé de cours. Ça me faisait peur, je ne me voyais pas faire ça. Je ne suis pas un grand orateur! J’ai fait les entrevues, on m’a offert le poste. Mon employeur m’avait aussi encouragé à le faire, c’était unanime. J’ai vraiment eu la piqure par la suite et j’enseigne encore aujourd’hui à l’Institut.

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui voudrait se lancer en évaluation?

Si quelqu’un souhaite devenir technicien en évaluation, je lui recommande fortement la formation technique de l’Institut. D’ailleurs, j’ai monté mon cours en évaluation municipale en me remettant dans mes chaussures d’étudiants. Je me suis demandé : “Qu’est-ce que moi j’aurais aimé avoir comme formation pour devenir un technicien en évaluation municipale?”
Les gens qui suivent mon cours viennent de différents horizons. Je peux passer d’un ingénieur à un pilote d’avion! Le programme demeure accessible à un grand nombre de personnes.

Si la personne a envie de travailler dans du concret, qu’elle est intéressée par l’immobilier, puis qu’elle est motivée à donner un boom dans sa carrière, elle est la bienvenue.
Pour le reste, il s’agit selon moi de sauter sur les bonnes occasions au niveau de l’emploi, de créer sa chance et se spécialiser. Ça peut être très intéressant d’aller chercher le titre d’évaluateur agréé par la suite, avec des études universitaires. L’effort que ça prend rapporte à tous les niveaux. Ça ouvre davantage de portes, entre autres le milieu municipal.